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l’art japonais.

mangeait l’empois, préparé pour empeser du linge, lui coupe la langue, et c’est une envolée comique des moineaux, fuyant à tire-d’aile dans une bousculade de peur.

Mais à côté de la méchante femme, il y a un bon ménage qui aimait ce moineau, et le mari et la femme s’en vont, criant dans les champs et les bois : « Qui a vu le moineau à la langue coupée ? Cher petit moineau, qu’es-tu devenu ? » Enfin ils trouvèrent le pauvre petit blessé, dans la maison des moineaux, où la mère avait déjà pansé la langue de son enfant, et où il était soigné avec amour par ses frères et sœurs. Oh ! l’aimable accueil fait à ces bons vieux : le père leur dansa la Souzoumé odori, la vraie danse des moineaux, et quand ils partirent, on leur apporta une boîte, dans laquelle ils trouvèrent, à leur rentrée à la maison, un marteau, un marteau, dont chaque coup miraculeux faisait tomber une pièce d’or.

Or, la méchante voisine avait vu cela par la fenêtre. Elle obtient d’être invitée par les moineaux, se fait donner par eux une boîte dont sort, lorsqu’elle soulève le couvercle, une collection de monstres cornus qui la mettent en pièces.

Par contre, la bonne femme trouve encore