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hokousaï.

qui veut s’introduire dans sa gorge, de l’autre main égratignant la figure de l’homme.

Ce grand, et ce très beau dessin de la collection Vever (H. 30 — L. 30) a été reproduit, ainsi qu’à peu près tous les dessins d’Hokousaï, en une réduction de 10 centimètres en hauteur, dans une gravure publiée parmi l’illustration de Souikô.

Dans la collection de M. Gillot.

La grande étude (H. 54 — L. 53) de l’aigle, pris l’année 1848, et dont il y a un kakémono chez Hayashi, et un autre chez Manzi. Une étude de toute beauté, où se voit la cruelle courbe de ce bec déchireur de chairs palpitantes, et la grandeur morne de cette prunelle, qui peut fixer le soleil.

Et une étude curieuse, parce qu’elle vous révèle des procédés d’aquarelle, pareils aux dessous que nous faisons en Europe à la peinture à l’huile, dessous sur lesquels nous revenons avec des glacis, et nous avons ici, avant que ces colorations soient perdues, et peut-être un peu assombries dans les kakémonos, le bleu du tronc d’arbre, le rougeâtre des ailes, enfin toute la variété des tonalités qui doivent dormir sous la couverte dernière.