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l’art japonais.

tique à la tête d’un tigre, au corps d’un taureau, à la queue d’un serpent.

Signé du cachet : Svastica[1].

H. 100. — L.42.

Collection Vever.

Au-dessus de feuilles de momiji, une théière suspendue au bout d’une longue attache de fer passant sur une inscription contenue dans la figuration d’une sorte de tablette appelée au Japon, papier à poésie (tansakou).

Voici ce que raconte cette théière à saké suspendue à un arbre. Sous l’Empereur Takakoura (xiie siècle), un souverain poète, dans le jardin impérial, un jour de la fin d’automne, trois domestiques balayeurs avaient fait chauffer du saké, pour se mettre un peu de chaleur au corps.

  1. Svastica, un mot qui viendrait du sanscrit, et dont le signe est la représentation, en forme de tourniquet, du croisement de deux morceaux de bois, l’un sur l’autre, par allusion au feu des temps primitifs. Ce signe exprimerait le nombre dix mille, ou plutôt un nombre indéfini, que les Japonais prononcent man ou manji — et ce signe, Hokousaï l’a adopté un temps pour sa signature.