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hokousaï.

Ce qu’il y a de curieux dans le professorat d’art d’Hokousaï, c’est l’indépendance, que prêche à ses élèves le maître indépendant, leur déclarant qu’ils n’aient pas à croire, qu’il faut se soumettre servilement aux règles indiquées, et que chacun, dans son travail, doit s’en tirer selon son inspiration.

La même année, il publie un second volume portant le même titre, où il dit : Dans le premier volume, j’ai indiqué les couleurs à l’état général, dans celui-ci, je m’occupe des couleurs à l’état liquide ; et ce sont des procédés, comme dans l’autre volume, pour peindre un lion de Corée, un sanglier, des lapins.

Dans le premier volume, un moment, il nous entretient du procédé hollandais de la peinture à l’huile de l’Europe, disant : Dans la peinture japonaise, on rend la forme et la couleur, sans chercher le relief, mais dans le procédé européen, on recherche le relief et le trompe-l’œil, et Hokousaï conclut, sans parti pris, qu’on peut admettre les deux procédés.

Dans ce second volume, faisant sans doute allusion à des planches de Rembrandt, qu’un critique américain l’accusera d’avoir transportées dans le vieux sacro-saint dessin japonais, Hokousaï parle du procédé hollandais de l’eau-