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hokousaï.

LI

En 1848, un an avant sa mort, Hokousaï publie Yéhon Saïshiki-tsou, Le Traité du coloris, sur la couverture duquel on voit Daïkokou déroulant un kakémono où sont gravés le titre du volume et le nom de l’auteur, et où la première planche représente, au-dessus d’un petit rapin japonais préparant l’encre de Chine, le peintre dans une espèce de danse de Saint-Guy picturale, peignant un pinceau dans la bouche, un pinceau dans chaque main, un pinceau dans chaque pied.

Le traité qui est rédigé par Hokousaï, sous le nom d’Hatiyémon, mérite d’être traduit dans quelques-unes de ses parties. Il commence ainsi :

L’ignorant Hatiyémon dit : J’ai fait ce petit volume, pour apprendre aux enfants qui aiment à dessiner, la manière facile de colorier… publiant ce petit volume à bon marché, dans l’espoir que tout le monde pourra l’acheter et donner à la jeunesse, l’expérience de mes quatre-vingt-huit ans.