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l’art japonais.

du zodiaque, les deux guerriers Kôméi et Schûsô, une femme sur un éléphant blanc, une cage de grues, une arme d’une longueur de 23 mètres.

Vers le même moment paraît encore Shimpan Daïdô Zoui, Nouvelles Planches des dessins sur la voie publique, une série de douze feuilles en largeur.

Une série d’un mouvement diabolique : un défilé de pèlerins sous des masques de Téngous, de garçons de marchands de saké ayant trop goûté à leurs marchandises, de marchands de savon faisant des bulles au bout d’un chalumeau, de forgerons d’ancres, d’aveugles masseurs, de mendiants criant, chantant, dansant en brandissant des écrans, menant une bacchanale folle, épileptique, bras et jambes en l’air, et qui serait la fin des étudiants paresseux de là-bas.

Sous la même date, on classe aussi Tiyénooumi, L’Océan d’idées, une série rarissime.

En 1843 Hokousaï publie le Shoshin gwakan, Album de dessin pour les commençants, un album qui a une certaine parenté par le faire avec le Shashin gwafou.

Des dessins de premier coup, de la brutalité la plus savante, faisant mépriser le joli et le fini du petit art.