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l’art japonais.

deux énormes taï accolés et affrontés ; ce sont des ponts de cordage, passant au-dessus des arbres ; ce sont des lanternes de jardin, faites de la pyramide de trois enfants japonais, montés l’un sur l’autre ; ce sont les développements d’un temple bouddhique dans toute sa hauteur : — dessins précédés de la figuration, en son riche et nobiliaire costume, de l’architecte officiel du palais impérial, et des charpentiers travaillant sous ses ordres. Le volume gravé par Yégawa, l’habile graveur des Cent Vues du Fouzi-yama, eut une seconde édition, faite postérieurement et teintée de rose. À la fin de l’édition en noir, l’éditeur annonçait la publication de trois volumes qui devaient suivre, et qui n’ont pas paru.

Détail curieux, le professeur d’architecture d’Hokousaï, fut un des élèves de son atelier, nommé Hokou-oun, qui s’assimila tellement la manière de son maître, qu’il publia une Mangwa, où des pages de croquis seraient données par les plus fins connaisseurs à Hokousaï.

Mais ce n’a pas été seulement de la forme et du contour de l’habitation, qu’a été préoccupée la pensée artistique d’Hokousaï, il a donné des