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hokousaï.

vieille énergie, s’appelle Yéhon Sakigaké, les Héros.

Et tour à tour défilent l’Hercule mythologique Tatikarao-no-mikoto, portant un rocher sur sa tête ; le premier Empereur du Japon regardant son héritier, dormant entouré d’un énorme dragon ; le ministre Moriya, battant un prêtre bouddhique, après avoir jeté à terre la table et les écrits religieux qu’elle portait ; le guerrier Hiraï-no-Hôshô tuant l’araignée monstre, ressemblant à une énorme pieuvre ; le guerrier Shôki en train d’étrangler un diable ; le mangeur d’enfants Mashukoubô, tenant par les pieds un enfant, dont il ouvre le ventre au-dessus d’une marmite, qui recueille le sang ; le guerrier Bénkei portant une cloche au haut de la montagne Ishiyama ; la divinité bouddhique Foudô, symbolisant la fermeté de la conviction que ne peuvent ébranler ni le feu ni l’eau, où son corps est à la fois plongé ; la guerrière Hangakou qui écrase un guerrier, sous un tronc d’arbre.

Une suite des Héros paraît, la même année, 1836, sous le titre de : Yéhon Mousashi Aboumi ; les Étriers du soldat, une suite où l’effort d’Hokousaï est d’étudier l’armure sur le corps du guerrier, et de montrer la vie, le mouvement,