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la force, le mouvement, qui sont les caractères essentiels de ces représentations. Attristé de cette imperfection je me suis brûlé à y remédier, et à y apporter ce qui manquait… Il y a indubitablement dans mes dessins, des défauts, des excès, mais tout de même, mes élèves veulent s’en servir comme modèles. »

Sur la première page des Gloires de la Chine et du Japon, est un Mars bouddhique, aux cheveux droits sur la tête, aux sourcils et aux moustaches coléreusement retroussés, se détachant d’un grand nimbe dans son armure ornementale.

Puis se succèdent les gravures de Isanaghi, le premier homme de la terre du Japon tuant Kagoutsouti, le mauvais génie de la contrée ; de Foumeitchôja, mettant en fuite le renard à neuf queues ; du soldat Sadayo, tout percé de flèches, et mourant, en enfonçant des deux mains son sabre dans le corps d’un ennemi, étendu sous lui ; du Dieu du tonnerre s’humiliant devant la hache monstrueuse de Kintoki ; de Yorimitsou, qui vient de trancher la tête du géant de la montagne de Ohyéyama : tête qui est en train de retomber, et d’aller se ficher sur les cornes du casque du jeune guerrier ; de l’intrépide explorateur, qui entra le premier dans la grotte du Fouzi-yama, et que l’on voit la par-