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l’art japonais.

tuant le sanglier monstre ; enfin l’étude charmante de ce Japonais fatigué de la lecture, regardant, la tête renversée entre l’étirement de ses deux bras, la reposante montagne.

Et toutes ces représentations vous donnant à voir, dans chaque planche, le Fouzi-yama de tous les côtés, et à travers des filets, des grillages, une toile d’araignée, et non seulement dans son altitude droite, mais encore dans le renversement de cette altitude. Ainsi, dans le premier volume, une planche le montre, la tête en bas dans les eaux d’un lac, où une troupe d’oies sauvages est en train de prendre son vol. Dans ce second volume, ce renversement a fourni à l’imagination du peintre, un motif tout à fait joli. Un Japonais qui va boire une coupe d’eau, s’arrête un moment étonné et charmé devant le microscopique cône de la montagne, reflété dans l’eau qu’il porte à ses lèvres.

La première planche du troisième volume, c’est la lutte corps à corps, au iie siècle, des deux guerriers, Kawazou et Matano, en vue du Fouzi-yama. Et tout le volume continue à être la représentation de la montagne, à l’aube, par la pluie, par la brume, par la tombée de la neige, et vue de la grande cascade, et vue d’un monument sinthoïste, où jaillit du creux d’un arbre,