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l’art japonais.

Jour de l’An ; — la vue du Fouzi-yama, d’Ohmori, de la baie de Yédo, au-dessus des roseaux de la Soumida ; — la vue du Fouzi-yama, d’une hutte de la campagne pour surveiller et éloigner les oiseaux ; — la vue du Fouzi-yama, avec le coucher d’un soleil, au rayonnement remplissant le ciel ; — la vue du Fouzi-yama, parmi la floraison des cerisiers du printemps, sous lesquels, à la porte d’une maison de thé, une Japonaise fait de la musique, au milieu d’une collation en plein air ; — la vue du Fouzi-yama, à travers les champs de riz de l’automne.

Dans le second volume, il est des compositions, où des noirs rembranesques, admirablement rendus par le graveur, en font des planches du plus grand caractère. Ainsi, la navigation dans un de ces curieux bateaux primitifs, sur un lac de la province de Shinano, ainsi, l’ascension du dragon montant au ciel pendant l’orage, ainsi « la Vague » avec, pour ainsi dire, les griffes de sa crête, ainsi le faucon étripant un faisan, ainsi l’averse, avec un éclair mettant son zigzag dans la nuée qui va crever, ainsi le Fouzi-yama dans la nuit, au-dessus d’un chien hurlant à la lune.

Et, opposées à ces planches de nuit et de pénombre, les jolies planches de clarté lumineuse, comme celle qui a pour titre : Les trois blancs :