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hokousaï.

Deux grues dans la neige, où le pourpre de la tête et le rose des ailes se détachent du triste neutralteinte d’un ciel neigeux. Une merveilleuse impression, dont il n’y a à Paris que trois ou quatre épreuves, parmi lesquelles une épreuve admirable est dans la collection Manzi : une épreuve qui vient de la collection Wakaï, et qui, hélas ! comme toutes les épreuves qui viennent de cette collection, font mépriser les autres ; une épreuve où le vert des bouquets d’aiguilles des sapins, le brumeux du ciel, le blanc de la neige, le doux rose et le doux bleu des ailes des grues sont rendus dans une harmonie, que nulle impression d’aucun pays au monde, n’a jamais pu attraper, — et n’a jamais pu, à la fois, en donner le détachement et la fonte.

De cette série, ferait encore partie l’impression de deux chevaux et d’un poulain, d’une furie, d’un emportement, d’un mors aux dents du dessin, si extraordinaire, et la plus rare des cinq impressions, faisant partie de la collection de M. Vever.

Une autre suite, dont on ne connaîtrait que deux planches (H. 50, L. 28), et qui semble une série des Mois de l’année, à deux planches, que j’ai rencontrées seulement dans la collection Hayashi.