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l’art japonais.

Et dans le texte, de petits croquetons donnent la figuration de la planchette, de la cuiller, et la manière, dont la main doit les tenir, et laisser tomber le sable.

XXXV

En 1830, paraissent en planches séparées :

Hiakou monogatari, les Cent Contes : une série d’estampes fantomatiques, d’un caractère terrifique tout à fait extraordinaire, et dont il n’a paru que cinq planches, peut-être à cause de l’effroi qu’elles causaient.

La plus effrayante, c’est une lanterne fabriquée sur le modèle d’une tête de mort, avec les cheveux hérissés sur le haut de la tête, et flasques et pendants sur les tempes, avec les fibrilles de sang du blanc des yeux, avivés par la lueur intérieure de la lanterne, avec la couture ou le collage du papier, imitant d’une manière invraisemblable, les sutures d’un crâne ; et cette tête de mort, produit d’une imagination ingénieusement macabre, se détachant sur le bleu noir de la nuit.

Une autre estampe : une femme ogresse, aux