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l’art japonais.

Et dans cette représentation des industries et des métiers, une merveille que le d’après nature des attitudes, la vérité des mouvements, l’attentionnement des hommes et des femmes à la chose qu’ils font, et la tranquillité calme de l’application pour les besognes délicates, et la violence des anatomies pour l’effort des gros ouvrages.

Dans le second volume c’est le fabricant de nattes, tatami ; c’est le modeleur de théières en métal ; c’est le chandelier, à la main enduisant de cire une tige de bambou, qu’on retire ; c’est le vendeur d’huile ; c’est un entrepôt de saké ; c’est un marchand de légumes frais ; c’est un marchand de légumes secs ; c’est un préparateur de plantes marines comme l’aonori, le kombou, et qu’on mange bouilli, grillé ou séché ; c’est une faiseuse de filets ; c’est un séchoir de pieuvres, dont la chair séchée sert à faire des soupes très délicates.

Le troisième volume contient un très petit nombre de planches d’industries. Il n’y a guère qu’un tourneur de meules avec lesquelles on blanchit le riz ; un broyeur de thé en poudre, pour le genre de cérémonie, dite Tchanoyu, et se divisant en Koïtoha et Mattcha ; un faiseur de macaronis de sarrasin, représenté à côté des figures