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nombreuses illustrations de livres, et comme ses élèves vantaient l’exactitude de la représentation des êtres et des choses dans les dessins du maître, dessins d’un format relativement très petit, les adversaires de la peinture vulgaire déclaraient que les petites choses que produisait le pinceau d’Hokousaï, étaient du métier, n’appartenaient pas à l’art. Propos qui blessaient Hokousaï, et qui lui faisaient dire, que si le talent du peintre consistait dans la grande dimension et les grosses touches d’une œuvre, il était prêt à étonner ses adversaires. Et c’est alors, que son élève Bokousén et ses amis lui vinrent en aide, pour exécuter en public une formidable peinture — un Darma d’une bien autre proportion, que celui déjà peint en 1804.

Ce fut le cinquième jour du dixième mois de l’année, que cette peinture eut lieu devant le temple de Nishighakéjo, et la biographie japonaise d’Hokousaï en donne la relation illustrée, d’après un récit avec dessins de Yénkô-an, un ami du peintre.

Au milieu de la cour du nord du temple, défendue par une palissade, avait été développé un papier fait exprès, et ayant plusieurs fois l’épaisseur du papier servant à couvrir les man-