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l’art japonais.

est « l’Assiette cassée ». Et « l’Assiette cassée » pardonne à la première femme de son père, ses mauvais traitements, sa méchanceté attribuée à la hantise de la mère chinoise. Or le service religieux n’a été commandé que pour débarrasser la famille de cette hantise, la cause de toutes les vicissitudes de la famille, par une bénédiction sur tous les défunts de cette histoire, — dont Hokousaï montre les têtes fantômatiques au bas de cette dernière gravure ; — mariage qui condamne « l’Assiette rose » à se marier avec le Japonais camus.

En 1845, après des années d’interruption dans l’illustration des livres, Hokousaï publie l’illustration de Kan-So-Goundan, la Guerre des deux royaumes de Kan et de So, roman historique en trente volumes, formant trois séries, dont la première et la deuxième ont paru en 1845, et la troisième à une époque inconnue.

Ce roman chinois, traduit en japonais par Shôriô Sadakata, est l’histoire de la chute de l’empereur Shikô, l’empereur qui fit construire la grande muraille de la Chine, et de l’avènement de l’empereur Kôso, de la dynastie des Hang, 202 ans avant Jésus-Christ.

C’est, tout d’abord, la planche, où se voit ce