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l’art japonais.

En 1810, Hokousaï publie l’illustration de On-yô Imoséyama, les Fiancés isolés sur deux montagnes en face, roman dont le texte est de Shinrotei, édité en six volumes.

Un roman, où deux familles, séparées par des dissensions politiques, habitent deux montagnes voisines, et où le fils d’une de ces familles devient amoureux de la fille de l’autre famille, et plus heureux que Roméo, arrive à se la faire accorder : roman dans lequel l’intérêt amoureux est associé à l’intérêt dramatique d’une conspiration du prince Irouka contre l’empereur régnant.

Des planches représentant les palais des deux familles vous apprennent, par des cordes reliant les toitures et sur lesquelles glissent des cerfs-volants, les ingénieux moyens de communication qu’ont trouvés les amoureux.

Une autre planche, où Hokousaï donne un curieux échantillon de son imagination fantomatique, est la gravure de la salle, où a lieu la conspiration, salle ayant la réputation d’être hantée par les mauvais esprits, et qu’a choisie exprès Irouka, pour n’être pas dérangé dans ses conciliabules.

Une salle éclairée par une lampe faite par l’assemblage de fémurs, au haut desquels une