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chevaux tout comme les Européennes, — et nous voyons le ménage installé dans une boutique, où commence pour ces pauvres gens la bonne fortune. Mais ils sont accusés de vilaines actions, et obligés de quitter la province, où les vrais coupables, après leur départ, avouent leurs méfaits, en se suicidant dans un cimetière.

Au fond, Hanshiti est d’origine noble, mais descendu à l’état de rônin en sa détresse ; seulement, s’il retrouve un sabre dont il était le détenteur, il redeviendra noble, et la seconde partie du roman se passe à la recherche de ce sabre, au milieu de toutes sortes d’aventures dans le genre de celle-ci : dans une attaque de malfaiteurs, la jeune fille a perdu une de ses chaussures en bois, un malfaiteur la lui rapporte, et, enflammé par sa beauté, veut la violenter : — elle le tue.

Et ce roman, qui commence par la description du camphrier, qui passe à la fabrication des chignons de femmes, se termine par une pièce de vers pour arrêter la sécheresse d’un été caniculaire, et la retrouvaille du sabre de Hanshiti, qui rentre dans la classe des guerriers — toutes ces péripéties diverses du roman amenant à la fin, on ne sait trop comment, le salut de la princesse Yénju.