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C’est qu’il y a, en effet, dans les littératures modernes, une période d’introduction difficile à traverser, où, quoi qu’on dise, la transition veut être ménagée avec soin. Que de savants commentaires n’a-t-il pas fallu pour nous amener à goûter le genre anglais, et pour nous faire accepter l’esprit des Dickens et des Thackeray, surtout dans cette partie des mœurs familières dont les Pickwitts et les Snobs nous présentent la peinture trop souvent insaisissable à notre sens ! Pour combien de personnes encore le genre germanique n’est-il pas lettre close ? Trouver ce mode d’expression qui n’enlève rien à la vérité étrangère, mais la met à la portée de tous, c’est faire ce qu’ont fait nos grands écrivains à l’égard de toutes les grandes littératures connues. En transportant soit de l’antiquité, soit des littératures modernes, des vérités