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comprimé : « Voyez, voyez, Tchitchikof, Tchitchikof qui passe. » Puis, à peu près comme l’écolier ou le gamin, mettant en oubli ce qu’on doit d’égards à l’âge ou à la qualité de la personne, on emboîtera le pas derrière ce passant inoffensif, en murmurant ce mot : « Tchitchikof, Tchitchikof, Tchitchikof ! »

Nicolas Gogol.


N. B. Tout ce qui précède est adressé par l’auteur à son public de 1843. Du train dont la littérature russe y va maintenant, il est bon, pour la gloire de Gogol, de fixer cette date ; en fait de hardiesse, il se trouve aujourd’hui bien distancé par son école. Une Revue de Pétersbourg vient de nous apprendre, en 1859, qu’il y a des Kitha Makiévitch même dans l’armée russe, et elle a pu signaler les nombreux abus d’une institution réputée jusqu’à présent l’arche sainte, et à ce titre restée inviolable pour la critique. Une vive discussion s’est engagée publiquement sur un sujet si chatouilleux pour l’honneur militaire, en prouvant une fois de plus toute la liberté dont jouit la presse en Russie.



FIN DU PREMIER VOLUME