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20 LE REVIZOR

Ammoss Phiodorovitch. — Attendez!... que le clergé marche devant, puis les marchands... J'ai lu dans les Faits et gestes de Jean le Maçon...

Le préfet. — Je vous en prie., permettez-moi de décider... J'ai traversé de plus dures épreuves... et non seulement je m'en suis tiré à merveille, mais encore que de félicitations !.. Dieu viendra à mon aide, je l'espère, aujourd'hui... ( S' adressant à Bobtchi- neski.) C'est un jeune homme, vous dites...

Bobtchineski. — Jeune... oui... vingt-trois à vingt- quatre ans environ.

Le préfet. — Tant mieux... on sait plus vite à quoi s'en tenir avec un jeune... Les vieux démons vous assassinent... un jeune, ça a plus d'expansion... Allez, messieurs, mettez de l'ordre dans vos affaires... moi... j'irai seul... ou, tenez, avec Piotr Ivanovitch, tout simplement, comme si nous nous promenions... pour voir si les voyageurs se trouvent bien à l'hôtel... Eh! Svistounof...

Svistounof. — A vos ordres.

Le préfet. — Cours chez le commissaire... Vite !... ou plutôt... J'ai besoin de toi... reste... Va dire à quelqu'un là-bas de m' amener au plus vite le com- missaire de police... Et reviens aussitôt...

(L'agent sort en courant.)

Artemi Philippovitch. — Allons, en route, Ammoss Phiodorovitch... Qui sait si quelque malheur ne nous attend pas...

Ammoss Phiodorovitch. — Qu'avez -vous à craindre? Des bonnets propres à vos malades... et le tour est joué !

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