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Il8 LE RÉVIZOR

Ammoss Phiodorovitch. — A grand navire, grande mer.

Artemi Philippovitch. — Honneur au mérite!

Ammoss Phiodorovitch (à pari). — Il en fera des gaffes lorsqu'il sera général. Ce grade lui va comme une selle à un veau... Non, il ne l'est pas encore, le petit... Il y en a de meilleurs que toi ici, et qui ne sont pas généraux.

Artemi Philippovitch (à part). — La sale bête, il a envie d'être général ! Et c'est qu'il peut fort bien le devenir! Il saura faire figure... le diable lui-même ne le prendrait pas en faute. ( S' adressant au préfet.) Vous ne nous oublierez pas ce jour-là, Antone Anto- novitch.

Ammoss Phiodorovitch. — Et si telle ou telle chose arrive... si nous en avons besoin, nous compte- rons sur votre protection.

Korobkine. — J'enverrai mon fils à Petrograd, l'année prochaine... pour qu'il se rende utile à l'État... protégez-le, je vous en prie, soyez pour lui un père.

Le préfet. — Je m'efforcerai... certainement.

Anna Andreevna. — Tu promets toujours, An- tocha. D'abord, tu n'auras pas le temps d'y penser. Ensuite, pourquoi se charger de toutes ces pro- messes?

Le préfet. — Pourquoi pas, ma petite âme? On peut vraiment, parfois...

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