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ces souvenirs et à ces ressentiments, car notre ami éprouve l’agréable surprise de voir reparaître un des Trois, homme particulièrement aimable. En montrant une douceur prévenante et la paix intérieure la plus pure, il.se communiqua d’une manière infiniment agréable ; le voyageur put s’approcher de lui avec confiance, et il sentit que cette confiance lui était rendue.

Il apprit que le chef était alors dans les sanctuaires, occupé à instruire, à enseigner, à bénir, tandis que les Trois s’étaient partagé le travail, pour visifer tous les districts, et, après avoir pris une connaissance approfondie de l’état des choses, et avoir conféré avec les inspecteurs subordonnés, développer les institutions déjà fondées, affermir les innovations, et remplir ainsi fidèlement leurs grands devoirs.

Cet homme excellent donna à Wilhelm une idée plus générale de l’état intérieur et des relations extérieures ; il lui fit connaître l’influence mutuelle des divers districts les uns sur les autres ; il n’expliqua pas avec moins de clarté comment un élève pouvait, après un temps plus ou moins long, passer d’un district dans un autre. Au reste, tout s’accordait parfaitement avec ce que Wilhelm avait entendu jusque-là. En même temps on le remplit de joie par le compte qu’on lui rendit de son fils. Le plan que l’on se proposait de suivre désormais à l’égard de Félix reçut sa complète approbation.


CHAPITEE X.

Wilhelm fut ensuite invité par les aides et les surveillants à une fête de mineurs, qui devait être bientôt célébrée. Il gravit péniblement la montagne, et il crut même observer que, vers le soir, son guide marchait plus lentement, comme si l’obscurité ne devait pas rendre leur chemin plus difficile encore.