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LA FEMME.

À Cumes.

LE VOYAGEUR.

Y a-t-il encore loin ?

LA FEMME.

Trois bons milles.

LE VOYAGEUR.

Adieu. — Guide mes pas, nature, les pas d’un étranger sur ces tombeaux sacrés d’autrefois ; guide-moi vers une retraite qui me protège contre le vent du nord, où un bois de peupliers me garde des rayons brûlants du midi ; et, quand, le soir, je rentrerai dans ma chaumière, le visage doré des derniers feux du soleil, fais que j’y trouve une pareille femme avec un enfant dans ses bras.




LA PREMIÈRE NUIT DU SABBAT


Morceau lyrique.


UN DRUIDE.

Voici mai qui nous sourit ! la forêt s’est dégagée de ses glaçons et de ses frimas. La neige a disparu, et de joyeux chants retentissent parmi la verdure nouvelle. La blanche neige s’est retirée vers les hautes montagnes : il faut cependant que nous y montions, selon la coutume antique et sainte, pour célébrer les louanges du Père de toutes choses. Que la flamme s’élève à travers la fumée : c’est ainsi que les cœurs montent à lui !

DES DRUIDES.

Que la flamme s’élève à travers la fumée ! Suivons la coutume antique et sainte de célébrer les louanges du Père de toutes choses. Montons, montons encore !