Page:Goethe-Nerval - Faust Garnier.djvu/347

Cette page a été validée par deux contributeurs.
LE VOYAGEUR.

Des traces de la main industrieuse de l’homme au milieu de ces buissons ! Ce n’est pas toi qui as uni ces pierres, ô nature, si riche dans ton désordre !

LA FEMME.

Encore plus haut !

LE VOYAGEUR.

Une architrave couverte de mousse ! Je le reconnais, esprit créateur ! tu as imprimé ton cachet sur la pierre !

LA FEMME.

Monte toujours, étranger !

LE VOYAGEUR.

Voici que je marche sur une inscription… Et ne pouvoir la lire ! Vous n’êtes plus, ô paroles si profondément ciselées dans le marbre, et qui deviez rendre témoignage devant mille générations de la piété de votre auteur !

LA FEMME.

Tu t’étonnes, étranger, de voir ces pierres ; autour de ma chaumière, il y en a bien d’autres !

LE VOYAGEUR.

Là-haut ?

LA FEMME.

Sur la gauche ; en traversant les buissons…. Ici.

LE VOYAGEUR.

O muses ! ô grâces !

LA FEMME.

C’est ma chaumière.

LE VOYAGEUR.

Les débris d’un temple !

LA FEMME.

Et, plus bas, sur le côté, coule la source où je me désaltère.