sans indiscrétion. Qu’est cela ? Dieu du ciel ! je n’ai de mes jours rien vu de semblable. Une parure… dont une grande dame pourrait se faire honneur aux jours de fête ! Comme cette chaîne m’irait bien ! À qui peut appartenir tant de richesse ? (Elle s’en pare et va devant le miroir.) Si seulement ces boucles d’oreilles étaient à moi ! cela vous donne un tout autre air. Jeunes filles, à quoi sert la beauté ? C’est bel et bon ; mais on laisse tout cela : si l’on vous loue, c’est presque par pitié. Tout se presse après l’or ; de l’or tout dépend. Ah ! pauvres que nous sommes !
Partout amour dédaigné ! par les éléments de l’enfer !… je voudrais savoir quelque chose de plus odieux, que je puisse maudire.
Qu’as-tu qui t’intrigue si fort ? je n’ai vu de ma vie une figure pareille.
Je me donnerais volontiers au diable, si je ne l’étais moi-même.
Quelque chose s’est-il dérangé dans ta tête ? ou cela t’amuse-t-il de tempêter comme un enragé ?
Songez donc qu’un prêtre a raflé la parure offerte à Marguerite. — Sa mère prend la chose pour la voir, et cela commence à lui causer un dégoût secret ! La dame a l’odorat fin, elle renifle sans cesse dans les livres de