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DEUXIÈME PARTIE
Une rue.
FAUST, MARGUERITE, passant.
FAUST.
Ma jolie demoiselle, oserai-je hasarder de vous offrir mon bras et ma conduite ?
MARGUERITE.
Je ne suis ni demoiselle ni jolie, et je puis aller à la maison sans la conduite de personne.
Elle se débarrasse et s’enfuit.
FAUST.
Par le ciel ! c’est une belle enfant : je n’ai encore rien vu de semblable ; elle semble si honnête et si vertueuse, et a pourtant en même temps quelque chose de si piquant ! De mes jours, je n’oublierai la rougeur de ses lèvres, l’éclat de ses joues ! comme elle baissait les yeux ! Ah ! elle s’est vite dégagée !… il y a de quoi me ravir !
Méphistophélès s’avance.
FAUST.
Écoute, il faut me faire avoir la jeune fille.
MÉPHISTOPHÉLÈS.
Et laquelle ?
FAUST.
Celle qui passait ici tout à l’heure.