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à gorge déployée, qu’on boive, et qu’on crie ! oh ! eh ! holà ! oh !

ALTMAYER.

Ah ! Dieu ! je suis perdu ! Apportez du coton ; le drôle me rompt les oreilles !

SIEBEL.

Quand la voûte résonne, on peut juger du volume de la basse.

FROSCH.

C’est juste ; à la porte ceux qui prendraient mal les choses ! A tara lara da !

ALTMAYER.

A tara lara da !

FROSCH.

Les gosiers sont en voix.

Il chante


Le très saint empire de Rome,
Comment tient-il encore debout ?


BRANDER.

Une sotte chanson ! Fi ! une chanson politique ! une triste chanson !… Remerciez Dieu chaque matin de n’avoir rien à démêler avec l’empire de Rome. Je regarde souvent comme un grand bien pour moi de n’être empereur, ni chancelier. Cependant, il ne faut pas que nous manquions de chef ; et nous devons élire un pape. Vous savez quelle est la qualité qui pèse dans la balance pour élever un homme à ce rang.

FROSCH chante.


Lève-toi vite, et va, beau rossignol,
Dix mille fois saluer ma maîtresse.


SIEBEL.

Point de salut à ta maîtresse ; je n’en veux rien entendre.