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AAG AAI AAI 7

A avoir, altenir, apposoier. (1346, Fon- tevr., Mespieil, Arch. Maine-et-Loire.) Nous fumes toauz et tenons pour bien contenz el appuyez entbierement. (1363, Ch. des compl.ûc Dole, — - , Arcli. Doubs.) Pour les formes composées al, as, etc., voir Le. ., voici, voir Es. A, préfixe qui, dans certains dialectes, remplace Es.

AACEMENT, S. m., agacement : Se vous voles removoin le aacement des dens. (Alebrand, Begime, Richel. 12021. i» 37,0.)

AACHEMENT, voir AeSCHEMENT.

AACHER, voir Aeschier.

AACIER, aassier, aachier, achier, aes- cier, verbe. — Act., agacer : Viellece nos Joil aacier Les denz de niengier et de mordre. (G. DE Coixci, Dotil. de la morl. Ricliel. -23111, f° -19-1’.) Pechié leur aoee les denz. Ui>., Mir., ms. Soissons, f 2’2% et Sainte Léocadi; Barbazan, 1, 277.) Dist Saiemon le soutil Que l’aigre grappe d’aisil MangierenL en reraembrance Les anciens, dont leur lil Pour la grappe du curtil Aassent leurs dens en pesance. (E. Descu., Poés., Uichel. 840, f’8l’.) Les pères ont mengé la grappe sure, et les dentz des lîlz en sont achiez. (Le Fevre d’Est., Bible, Jér., xxxi.) — Absolument : Pain d’orge li faisoit inangier Treslout alis, sans aachier. {Sept Sag., 1497 Kell.) — Neut., s’agacer : Li ancien père maingarent lie grape et lef denz es filz an accent et s’an esbais-sent. {Beijula vitœ, Ars. 52U1, p. 327) Tu me fais aachier les dens, llanet, de tel raison laidis. (Du (jarç. el de faccuytc, Richel. 243GG, p. 244’.) La forme agacer existait concurremment avec aacer dus le xiii’* siècle, et s’employait surtout dans le sens de barceler.

AAFINANCE, S. f., mot très-doutcux cjui se trouve avec le sens d’outrage dans un crs faux : Bernart, a braz, lot en oiaâcë, M’avez dit honle e aafinance. Qui senz valor, eiïerainé. M’avez, oiant tuz, appelé Mauveis d’armes e neientage. (Ben., D. de Norm., Il, 9398, Michel.)

AAGE, aeage, aaige, voir Eage.

AAGEMENT, VOir EaGEMENT.

AACIÉ, aaigiéj voir Eagié.

AAUIEU, aaigier, aager, voir Eagier. l AAOM-.n, v. n., se chamailler, contes- ter avec chaleur : Martincourt disoit avoir gaignié ledit gros a Jeliau le uiarescbal, ledit Jehan disant au contraire, et en aagnant l’un contre l’autre pour ledit gros, se l’eussent escbaufez. (1383, Arch. JJ 126, piùce 278.) AAiniEU, V. a., aider, secourir : Sire, a aaider inei te haste. {Liv. des ps-, Cambridge, XXXIX, 16, Michel.) AAiRiER, ahairier, aarier, verbe. — Réf]., faire son nid, se nicher, se percher ; Li espreviers tantost sor .1. arbre s’aaire. (i. Bon., les Saisîtes, ms. A, éd. Michel, cxxHi, var., t. I, p. 219.) Sor .1. anborc s’ahaire. (ID., ib., ms. R.) Car a son per chascun oisiaus s’aaire. (Mess. Jakemes, Chanson, Vat. Chr. 1490, (’28 v’.) Et ses espreviers lors s’esbat Qui donles fu et deboinaire, Desonr .1. biel aubourc s’aaire Qui fu sour le Rhin a la rive. (GiLB. deMo.ntr., Yiolelte, 4251, Michel.) Porte cause de ses chignes qui povoient estre aairié ou se pooient aairier en ladite grange. (1343, Cart. noir de Corb., Richel. 1. 17738, f 196 r°.) — Fiji s’arrêter, résider, séjourner : Dolans fu Gnilheclins quant vit oel exemplaire. Que Karles a lonc tans de demorer s’aaire. {3. BoD., Sax., Lxxxi, Michel.) Cuers en oui grans anui s’aaire. (ti Congié Baude Faslonl d’Arras, 4G9, Méon, Rec, I.) Va t’en, chanson, sans nul atendement, Droit au bon conte ou toute honor s’aaire. Qui de Forois est sire el essanpiairc. (EcsTACHF. I.E Peintre, Uichel. 1591, f- 80.!) (^hançons, va tant ke lu aies trouvé Le treS’bel repaire, Ou celé maint ou tous li biens s’aaire. (Ms. Sienne H. X. 3li, f 25.) — Neut., se nicher ; Et avoit bien, que sour le crup du cheval, que sur le leste, que entour, .x. aires de haï- rons qui illuec aaroienl cascun an. (Hou. de Clary, p. 69, Riant.) La langue moderne emploie encore ai- rer, au neutre, aec cette signification. AAISANCE, iiyesance, s. f., usage, jouis- sance, chose dont on use : Do pasturages, de bos,de près et d’auln-s aaisances. (1237, Cart. S. Médard, f" 8 v", Arcb. Aisne.) Que je avoie aaisance et usage de copper en un bois... fourches pour lener. (1287, Cart. d’Igny, Richel. 1. 9904, f" 103".) Enrcstor décelé ayesance que li evesques et cel de Versigui avoieut eu celé partie de l’iaue, que nous meurous et porrous faire nieuer a liostre volonté, assignons au dit evesque... (1291, Cart. de l’évéché de Laon, r 73", Arch. Aisne.) Etiis comniaiirlcnirnt auditr.uillauniequi! une uiaisnii .i-.-i-c ini^s du wcz di- .Iasi;o]is a Pari,<ctdcu ili.inihiits derricri’savec(|ues une aaisatifc et adjacuuoe dont ledit arrest feit nientiou il nieist en tel estât que ledit 1 thappellain y preist et peust prendre chascun an .VII. lib. et .x. s. de rente. (1343, Arch. S 91, pièce 9.) AAisANT, adj., commode, aise : Li chemins est biaus cl plesanz, Delitables el aaisanz. [La voie de Paradis, Kichel. 837, f 309.) . AAISE, aeise, aiese, haaise, s. f., aise, commodité, plaisir, satisfaction ; A cels qu’ils trouvent demandeirent. Ou ert dans abes, s’erl en aiese. (G. 11E S.-P.nii, Monl St-ilichel, 58G, Michel.) A lor aiese se deduient. (iD., ib., 1709.) Aeise de pechié esl si envenimée. (J. DE Mec.nc, Test., 2048, Méon.) Demorent bon chastiaux en grant sollas et en grant haaise. (Giron le Courtois, Vat. Chr. 1301, f" 92’.) — Jouissance : Et herbe soier ne peschier ne porra mie se cil non ki lor aaises doivent avoir. (1238, Lelt. de Marguerite, comtesse de Flandres et de Hainaut, Tailliar, p. 232.) . AAISE, aese, adj., qui est i l’aise, sa- tisfait, content: ... Genz plus aaise ne sont. (.GuioT, UMe, 948, Wolf.) Celui, qui gisoil moult aese. {Dolop., 3199, Bibl. elz.) Il orent escbies et tables, si juerent et fu- rent tout aaise. (Istore d’Outre Mer, Nouv. franc, eu prose, IJibl. elz.) Je vous di que soies tout aese. (JoiNV., S. Louis, p. 34% Wailly, 1867.) Plusieurs de ces exemples pourraient s’é- crire en deux mots ; a aise. . .VAisEJiENT : adaiscmenl, aaisemcnt, aaijsemeut, aeisemcnt, aiesement, aiezemenl, aaicsement, aeseiuent, aascment, s. m., plai- sir, commodité, aisance : Doinent lur terme de lur adaisement. (S. Alexis, xi" s., sir. 10", leçon du ms. L.) Bègues n’i ol .1. sol aascment. Mais que le ciel el la terre ensemenl. (Les Loh., ras. Montp., f° 172".) .v.c. borgois i vinrent de grant aaisemeiil. {lien, de Montaub., p. 111, Micliclanl.’l s’a veu le casliel de granl aescment. iM’iat. fils Aym.. p. 133, Tarbé.) I.a hors en la chilé, en .1. pales moull granl. Ou il a granl déduit et bel aeisemcnt, [Vous] hébergera on moull henourabicmcnt. {Doon de Maience, 77G1,A. P.) Pour Vaasement de la vUle. (1304, Arch. JJ 36, f» 86 v".) Bon fu né qui si bon juge a. Que c’est trop grand aescment. (Vie S. Greg.. ms. Evrcui, f" 1 1.3^) - Aide : Or pri Mahom. [Jovinl el Tervaganl Que encore aie de lui aaisemant. C’un cop li donne de m’cspce trcnchant Amonl ou cliicf, sus son hiaume luisant. (Olinel, 782, A. P.) — Situation : Sire, font il, le mer douions, K’oulrc nier servir no devons;