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Une des parois qui s’oblique à mi-hauteur, comme dans une mansarde, est divisée par des moulures en une quantité de parallélogrammes allongés. Sur chacun se trouve une peinture faite à la main sur papier ; toutes représentent des scènes bibliques. Les personnages s’y pavanent en costumes du pays. Ces images sont d’un naïf, d’un naturalisme !… Joseph lâchant son manteau a un air piteux et effaré qui ne lui donne pas le beau rôle. Quant à son amoureuse en robe vert pomme, elle manque absolument de tenue.

Simple comme les chalets, les habitants et leurs mœurs est la pauvre petite église à la cloche de bois que l’on a transportée dans le Djurgarden de je ne sais plus quel village perdu dans les montagnes lointaines.

Le point culminant de l’île est occupé par un musée petit, mais très intéressant, auquel se trouve adossée une haute tour, du sommet de laquelle on embrasse l’incomparable panorama de Stockholm.

J’y reste, amis lecteurs, et je ne vous raconterai pas le retour dans mes pénates helvétiens, afin de me donner l’illusion que je suis encore à Skansen.