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nous ont surpris sont probablement communes à tous les cimetières norvégiens ; mais n’ayant vu que celui-ci, il nous parut extraordinaire par la modestie de ses tombes. Les monuments les plus somptueux sont de simples plaques de marbre sur lesquelles sont gravés les noms et les dates de la naissance et de la mort. Devant, un vase dans lequel trempe un bouquet. Ce qui distingue la fortune des familles, c’est l’espace plus ou moins grand autour du tertre funèbre. Le tout forme de petits jardins très bien soignés, entourés d’une grille avec une porte fermant à clef ; dans cet enclos il y a place pour un ou deux bancs sur lesquels nous supposons que les parents viennent s’asseoir auprès de leurs morts. Tout cela est simple et ne rappelle en rien l’art et le luxe des cimetières du Midi. Pourtant ce champ du repos avec ses beaux ombrages et ses jardinets soigneusement entretenus m’a laissé une impression paisible et bienfaisante.

Après avoir passé devant une caserne et une école technique supérieure, nous arrivons sur une place où le beau monde de Trondhjem se promène. C’est aujourd’hui dimanche ; une fan-