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zon est fermé par d’imposantes chaînes de montagnes aux sommets neigeux. Nous sommes en face du Romsdalhorn et des Sösterne.

Molde est un centre de touristes ; c’est-à-dire, comme nous l’avons remarqué ailleurs déjà, les Anglais sont ici chez eux. Partout on parle anglais ; les affiches et réclames des magasins sont rédigées dans cette langue et, dans les rues, on rencontre de jeunes miss sur leurs bicyclettes et des fils d’Albion aux mollets quadrillés. Les magasins de Molde offrent toutes les séductions de ceux d’une grande ville. Les fourrures splendides, peaux d’ours, de renards bleus, de martres, les bijoux, les grandes boucles et broches en filigrane d’or, et tout ce qui peut tenter la vanité humaine, s’étalent dans les devantures ; c’est aussi brillant que les boutiques d’Interlaken et de Lucerne. Par contre, je cherchai vainement une paire de chaussures pour remplacer les miennes abîmées et trempées comme des éponges.

La situation de Molde doit être particulièrement salubre ; car cette ville possède, en dehors de son enceinte, dans un immense parc, un sanatorium pour phtisiques.