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située que, malgré le degré de latitude septentrional sous lequel elle se trouve, — entre le 62e et le 63e, donc à la hauteur du Groenland, — on peut avec raison l’appeler la Nice du Nord, à cause de sa végétation remarquablement luxuriante. De charmantes villas, des chalets norvégiens tapissés de chèvre-feuille, de roses, de glycine, entourés de marronniers, de tilleuls, de platanes, de cerisiers, de lilas, bordent le chemin qui mène à l’église. Celle-ci, construite entièrement en bois, renferme un très beau tableau du peintre norvégien Ender ; il représente les saintes femmes au tombeau du Christ ressuscité.

Une allée de platanes nous conduit, le long d’une belle cascade, sur la hauteur. Ici, il faudrait le pinceau d’un peintre pour rendre les brillantes couleurs du paysage que nous avons sous les yeux. Les eaux du fjord, bleues et limpides comme celles d’un de nos lacs, arrosent la petite ville dans son cadre de verdure et de fleurs. De tous côtés, des îles verdoyantes émergent, des bateaux sillonnent le fjord. À l’arrière-plan de ce paysage charmeur, une ligne onduleuse de vertes collines se dessine ; l’hori-