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cachait, nous apercevons un assez grand lac. C’est le Lesje, d’où deux grandes rivières, la Laagen et la Rauma, sortent pour couler en sens différents, la première allant se jeter dans la mer du Nord, l’autre dans l’Océan Atlantique. Ce lac est à sept cents mètres au-dessus du niveau de la mer : ni sa petite île, ni ses rives sauvages, ne portent trace d’habitation quelconque. Plus loin, la route continue le long des eaux du Lesje. À Lesjevœrk,où notre guide mentionne une station importante, nous ne voyons qu’un poteau indicateur. Ce nom et des vestiges d’exploitation métallurgique font croire qu’il y a ici des mines de fer abandonnées. La station Lesjevœrk existe-t-elle quelque part, ou bien a-t-elle disparu avec les mineurs et leurs travaux ? C’est ce que nous n’avons pu apprendre.

À Mölmen le lac finit. Toujours le même désert ; toujours des éboulis et des marais et, des deux côtés, le long de la vallée, des chaînes de montagnes à perte de vue. Maintenant la vallée se resserre ; ses flancs élevés sont couverts de neige. Un vent glacé, contre lequel rien ne nous protège, se lève, et nous faisons