Page:Giraudoux - Amphitryon 38.djvu/172

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Le Trompette. — Lis-la vite.

(il sonne).

Sosie. — Ô Thébains, la guerre, entre tant d’avantages…

Ecclissé. — Silence.

Sosie. — Comment, silence ? Mais la guerre est finie, Ecclissé. Tu as deux vainqueurs devant toi. Nous précédons l’armée d’un quart d’heure.

Ecclissé. — Silence, te dis-je, écoute !

Sosie. — Écouter ton silence, c’est neuf.

Ecclissé. — Ce n’est pas moi qui parle, aujourd’hui, c’est le ciel. Une voix céleste annonce aux Thébains les exploits d’un héros inconnu.

Sosie. — Inconnu ? Du petit Hercule, tu veux dire ? Du fils qu’Alcmène doit avoir cette nuit de Jupiter ?

Ecclissé. — Tu sais cela !