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vieux divan, sur le carreau, des montagnes, des écroulements de livres et de brochures qu’il empilait sans cesse. La demeure en était encombrée ; ce que Vermesch a lu de l’écriture des autres est incalculable. Il ne se plaisait qu’en ce fouillis d’imprimés ou aux discussions esthétiques. J’insiste sur sa fidélité au logis, parce qu’elle indique, à mon sens, un besoin de recueillement et d’intimité propre aux natures tendres et inoffensives.

C’est donc là, dans cet amas de bouquins amis, que Vermesch, les yeux humides, le nez au ciel, incessamment en proie au vœu littéraire, improvisait, déclamait, remâchait des vers et des morceaux de prose, inspirés toujours par l’admiration des maîtres qu’il ne cessait de lire.

Entre temps, il flânait à gauche ou à droite, sous l’Odéon ou sur les quais, bouquinant, poussant des reconnaissances dans