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m’y sens vivre et penser plus clairement qu’autre part. Puis, tout autour sont les Flandres, pays de religion artistique, où la mémoire des maîtres se mêle aux reliques bariolées et pittoresques des guerres espagnoles.

Donc, vers le mois d’octobre 1881, j’étais à Bruxelles, et, selon mon habitude, j’étais allé saluer, à Anvers, le fauteuil de Rubens, enseveli dans sa cage de verre ; le puits de Quentin Matsys, qui déroule en l’air ses volutes forgées sur la place de la cathédrale ; j’avais payé 50 centimes le droit de faire découvrir la Descente de croix de Rubens, et, vers quatre heures de l’après-midi, je repris la route de Bruxelles.

Une voiture me conduisit jusqu’à Malines ; là, le cocher manifesta le désir de ne pas aller plus loin. Je le quittai, je cherchai à le remplacer, je n’y pus parvenir ; Malines est