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meubles sans valeur envahis par la poussière.

En manches de chemise, bretelles pendantes, l’homme errait par l’atelier, traînant ses savates, arrêté tour à tour devant chaque chevalet, grattant par-ci, retouchant par-là, n’attaquant que rarement une toile blanche.

Puis venait l’heure du déjeuner, qui le menait près de là, rue des Poitevins, chez son ami Laveur, à la table d’hôte où se sont assis, peu ou prou, tous les étudiants d’alors.

L’après-midi était le moment du travail réel, qui durait jusqu’au dîner.

Puis il retournait chez Laveur, y faisant de longues stations, le samedi surtout, où le Dîner Courbet réunissait autour de lui la foule des camarades, les Toussenel, les Charton, les Dupré, les Vallès, les André Lemoyne, etc…