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Oh ! horreur !…

Horreur ! que voit-on, là, en avant, sur la ligne ? Une masse arrêtée, énorme !… un tombereau chargé de pierres de taille. Le charretier épouvanté dételle ses chevaux : il abandonne le fardier. — Horrible ! Que faire ? Le train se précipite à toute vapeur : c’est la mort !

C’est la mort ? Pour le mécanicien, pour le chauffeur, peut-être ; mais, avec de l’audace, pour le prince, — non ! — Qu’en dis-tu ?… Le mécanicien hausse les épaules. Allons ! encore, encore ! Lâchons tout !… Ô démence ! Épouvantable intrépidité ! Dévouement sublime !

Sublime ! On entend un effroyable fracas de heurt et d’écrasement ; le sol craque, le train sursaute, se cabre ; la locomotive est effondrée, éventrée ; la cheminée s’abat ; de toutes parts, des quartiers de roc, lancés de