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taires. Pour eux, c’est absolument l’ami qui s’en va, le consolateur, le confident des causeries muettes pendant les longs crépuscules d’hiver, aux reflets mourants du poêle, alors que, dans la magie du soir, il semblait qu’on vît, par moments, s’animer, palpiter l’ébauche.

Il en est ainsi pour le peintre Marcel.

Son tableau de cette année représente un intérieur ouvrier ; trois personnages : l’homme, la femme, l’enfant. La mère effarée serre entre ses bras son petit emmailloté. Scène violente.

Quand l’idée a jailli, soudaine, armée de pied en cap ainsi que la Minerve au sortir du crâne olympien, Marcel en a brossé tout aussitôt l’esquisse, au courant du premier jet. Puis est venue la réflexion ; l’étude a déterminé les proportions, la gamme.

Il a fallu songer aux modèles.