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se met nue, complètement nue, p’fft ! p’fft ! p’fft !

Vous comprenez que Mme  Basculard ne m’a pas habitué à ces choses-là. J’étais… révolté et… ému en même temps. P’fft !

Elle, cependant, avait l’air le plus tranquille du monde. L’artiste aussi. Il tournait autour d’elle, l’examinait. Tout à coup, il me dit :

— Comment la trouvez-vous ?

À ce coup, le rouge me monta à la face. Je me levai, je pris mon chapeau.

— Monsieur, lui dis-je, je suis marié !

Et je sortis.

Dans la rue, je respirai plus librement, p’fft ! p’fft !… Mon indignation se calmait. La pensée me vint d’attendre cette enfant. Il me semblait qu’il y avait là une bonne action à faire, qu’on pouvait encore ramener au bien cette âme égarée…