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en diable ; on ne sait où la fourrer ; si on prend le parti de la mettre au jardin — encore faut-il avoir ce jardin — elle est exposée aux caprices de la température. Le dessin au crayon, même aux deux crayons, manque de solidité ; c’est encore du papier. Bref, il n’y a rien de tel qu’un bon tableau, gai à l’œil, dans un beau cadre doré qui brille et qu’on accroche aux murs de son salon. C’est une valeur mobilière. Tel est mon sentiment, à moi. P’fft !

Et si, comme il est présumable, mon sentiment se transmet à ma descendance, il y a lieu dès lors de préjuger que mes fils et petits-fils imitant mon exemple, une galerie se formerait ainsi des hommes de ma race, un panthéon des chefs successifs de la maison Basculard, qui ne serait pas, j’imagine, — p’fft ! — sans intérêt pour l’Histoire.

Ces considérations m’avaient décidé. Une