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Aux armes ! que l’honneur vous enlève à l’amour ;
De nouveau sur les mers tout Albion s’avance,
Et triomphant de votre absence,
Par d’insolens défis presse votre retour.




Quel tumulte ! quels cris d’allégresse & de guerre !
Annoncent-ils Bourbon aux rivages Français ?
C’est lui-même ; Soldats, illustrés d’un succès,
Fendés les eaux, fuyez la terre ;
Périssent les Anglais & leurs défis altiers !
Ciel ! que de sang versé teindra l’humide plaine !
Des deux côtés l’onde promène
Des forêts, des cités, enceintes[1] de guerriers.




Bientôt vous entendrez, par cent bouches rivales,
L’airain contre l’airain, tonnant avec fracas ;
Vaisseaux heurtant vaisseaux ; Soldats contre Soldats
Épuisant leurs haines natales ;

  1. … Scandit fatalis machina muros
    Fœta armis
    . v. En. II. §.