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Naissez, Fils de l’État, pour le voir triomphant !
Grand Dieu ! tu ne veux point, déshonorant nos armés,
Troubler, par le deuil & les larmes,
Les Fêtes qu’on prépare à ce Royal Enfant.




Non, généreux Guerriers ; Cet Enfant vous présage
Et la faveur du Ciel & des lauriers certains :
Cette épée en fureur, qui s’agite en vos mains,
Lui doit la Mer pour appanage :
Nuit qui sauvas l’Anglais, prompt à fuir nos Vaisseaux,
C’est toi que j’en atteste, & toi, Guerre intestine,
Qui tiens la dernière ruine
Pendante sur le front de ces tyrans des eaux.




Ô vous qu’ils opprimoient, Fils des mêmes Ancêtres,
Racontez leurs revers, enhardissez nos coups,
Colons Républicains, par la victoire absouts,
D’avoir banni d’injustes Maîtres ;