mon médiocre lyrisme le trouble de Juliette. Elle cacha brusquement sa tête sur mon épaule :
— Jérôme ! Jérôme ! Je voudrais être sûre que tu la rendras heureuse ! Si par toi aussi elle devait souffrir, je crois que je te détesterais.
— Mais, Juliette, m’écriai-je, l’embrassant et relevant son front, je me détesterais moi-même. Si tu savais !… mais c’est pour mieux ne commencer qu’avec elle ma vie que je ne veux pas encore décider de ma carrière ! mais je suspends tout mon avenir après elle ! mais, tout ce que je pourrais être sans elle, je n’en veux pas…
— Qu’est-ce qu’elle dit lorsque tu lui parles de cela ?
— Mais je ne lui parle jamais de cela ! Jamais ; c’est aussi pour cela que nous ne nous fiançons pas encore ; jamais il n’est question de mariage entre nous, ni de ce que nous ferons ensuite. Ô Juliette ! la vie avec elle m’apparaît tellement belle que je