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le renoncement au voyage

fréquentent encore dans le Hammam d’en-bas quelques pauvres Arabes. Un dévalement du jardin de l’hôtel y parvient. On entend des eaux ruisselantes. L’air est doux, ombreux ; sous des ciels de feuillage tremble ou dort une rafraîchissante nuit verte… Voici le vieux Hammam ; près duquel un café ; sur des nattes, trois Arabes perclus sommeillent. J’entre dans une cour où chante un coq. Un escalier mène aux piscines.

De la haute salle voûtée, je pousse la porte sans bruit. Je suis devant une suffocante eau transparente. Elle tombe du haut de la voûte au milieu du bassin, en cascade, et, de tout le bassin, remonte vers la voûte, en vapeur. Une margelle étroite, tout autour du bassin, lui

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