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prend tous ceux des Barbares de la France, de l’Italie et de l’Allemagne que réunirent le glaive et le sceptre de Charlemagne. La persécution des images et de leurs adorateurs sépara Rome et l’Italie du trône de Byzance, et prépara le rétablissement de l’Empire romain en Occident. 2o. Les Arabes ou Sarrasins, sujet intéressant et curieux, occuperont trois longs chapitres. Après avoir décrit l’Arabie et ses habitans, j’examinerai dans le premier quels furent le caractère la religion et les succès de Mahomet : dans le second, je conduirai les Arabes à la conquête de la Syrie, de l’Égypte et de l’Afrique, provinces de l’Empire romain, et je les suivrai dans leur carrière triomphante, jusqu’à ce qu’ils aient renversé le trône de la Perse et de l’Espagne : je rechercherai dans le troisième comment Constantinople et l’Europe furent sauvées par le luxe et les arts, la discorde et l’affaiblissement de l’empire des califes. Un seul chapitre indiquera ce qui regarde, 3o. les Bulgares, 4o. les Hongrois, et 5o. les Russes, qui attaquèrent par mer ou par terre les provinces et la capitale ; mais l’origine et l’enfance de ce dernier peuple, dont la grandeur est aujourd’hui si imposante, mériteront quelque curiosité ; 6o. les Normands ou plutôt quelques aventuriers de cette peuplade guerrière, qui fondèrent un royaume puissant dans la Pouille et la Sicile, ébranlèrent le trône de Constantinople, déployèrent toute la valeur des chevaliers, et réalisèrent presque les merveilles des romans ; 7o. les Latins ou les nations de l’Occident