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sité des temps postérieurs aurait recherché et proclamé le plus léger témoignage qui fût demeuré d’un semblable fait ; mais les monumens d’Athènes gardent le silence à cet égard ; et il est difficile de croire que des patriciens eussent entrepris une longue et périlleuse navigation pour copier le modèle le plus parfait de la démocratie. Si on rapproche les Tables de Solon de celles des décemvirs, on peut y trouver quelque ressemblance produite par le hasard, quelques-unes de ces règles que la nature et la raison inspirent à chaque société, quelques preuves de l’origine commune des deux nations, qui descendaient peut-être de l’Égypte ou de la Phénicie[1] ; mais dans les grands traits de la jurisprudence publique et privée, les législateurs de Rome et d’Athènes paraissent étrangers ou opposés les uns aux autres.

    gentius scripsit (Pline, III, 9). 5oLycophron (A. U. C. 480-500) a répandu la première idée d’une colonie de Troyens et de la fable de l’Énéïde. (Cassandra, 1226-1280.)

    Γης και θαλασσης σκηπρα και μοναρχιαν
    Δαβοντες

    Prédiction hardie avant la fin de la première guerre punique.

  1. La dixième table (De modo sepulturæ) fut empruntée de Solon (Cicéron, De legibus, II, 23-26) ; le Furtum per lancem et licium conceptum, vient, si l’on en croit Heineccius, des mœurs d’Athènes. (Antiq. rom., t. II, p. 167-175.) Moïse, Solon et les décemvirs permirent de tuer un voleur nocturne (Exode 22, 3). Démosthène, contra Timocratem, t. I, p. 736, édit. de Reiske ; Macrobe, Saturnalia, l. I, c. 4 ; Collatio legum Mosaïcarum et romanarum, tit. 7, no 1, p. 218, édit. Cannegieter.