par saint Ambroise, évêque de Milan[1], dans une lettre à l’empereur Théodose, qui doit provoquer toute l’animadversion des juifs ; par l’éloquent saint Chrysostôme[2], qui pouvait en appeler aux souvenirs des vieillards de son église d’Antioche ; et par saint Grégoire de Nazianze[3], qui publia une relation du miracle avant la fin de la même année. Le dernier déclare hardiment que les infidèles ne contestaient pas cet événement surnaturel ; et quelque étrange que paraisse son assertion, elle est confirmée par le témoignage irrécusable d’Ammien-Marcellin[4]. Ce guerrier philosophe, qui aimait les vertus
- ↑ Saint Ambroise, t. II, epist. 40, p. 946, édit. des Bénédictins. Il composa cette épître fanatique (A. D. 388) pour justifier un évêque qui avait brûlé une synagogue, et qui avait été condamné par le magistrat civil.
- ↑ Saint Chrysostôme, t. I, p. 580, adversus Judæos et Gentes, t. II, p. 547 ; de S. Babitâ, édit. de Montfaucon. J’ai adopté la supposition commune et naturelle ; mais le savant bénédictin qui assigne à ces sermons la date de 383, est persuadé qu’ils ne furent jamais prononcés.
- ↑ Saint Grégoire de Nazianze, orat. 4, p. 110-113. το δε ουν περιβοητον πασι θαυμα και ουδε τοις αθεοις αυτοις απιστου μενον λεξων ερχομαι.
- ↑ Ammien, XXIII, 1. Cum itaque rei fortiter instaret Aly-
doret, Philostorgius, etc., ajoutent des contradictions à ce récit, plutôt qu’ils ne lui donnent un nouveau poids. Comparez les objections de Basnage (Hist. des Juifs, t. VIII, p. 157-168) avec les réponses de Warburton (Julien, p. 174-258). L’évêque a ingénieusement expliqué, par les effets naturels de l’éclair, et l’exemple d’un fait semblable, les croix miraculeuses qu’on crut voir sur les vêtemens des spectateurs.