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mes savans, riches et courageux. Les superstitions du sénateur et du paysan, du poète et du philosophe, avaient une source différente ; mais ils se réunissaient tous avec une égale dévotion dans les temples de leurs dieux. Le triomphe insultant d’une secte proscrite enflamma peu à peu leur zèle, et leur espoir se ranima par la confiance bien fondée que l’héritier présomptif de l’empire, le jeune et vaillant héros qui avait délivré la Gaule des Barbares, avait secrètement embrassé la religion de ses ancêtres.